"A toi et ceux" dernier album de Dan Ar Braz sortie en 2003, Jean Jacques Goldman participe à deux chansons dans cet l'album :
- Je m'en vais demain :Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Dan Ar Braz
Interprétée par : Dan Ar Braz et
Jean-Jacques GoldmanParole :J'ouvrirai les yeux comme s'ouvre le matin
Comme après ces nuits polaires, quand le soleil revient
J'éteindrai le feu de ce foyer qui m'éteint
Je laisserai maison close pour un bandit de chemin
Peut-être demain ou après-demain
Qu'importe le temps, je veux le souffle des vents
Laissez mes bagages, je n'emporte rien
Qu'un peu de courage et quelques rêves d'enfants
Je m'en vais demain ou peut-être après-demain
Pour une route à écrire, une ligne dans ma main
Je renais demain, à plus tard, on verra bien
Si la chance me délivre de ces rails et de ce train
Adieu ma belle, tu n'y es pour rien
L'amour et le ciel, on ne les voit bien que de loin
Guette à ta fenêtre ou respire enfin
La fin n'est peut-être pas que l'on ne s'aimait que bien
Je m'en vais demain ou peut-être après-demain
Pour une route à écrire, juste un trait sur un dessin
Je renais demain, à plus tard, on verra bien
La fortune est si docile à ceux qui ne manquent de rien
Je m'en vais demain ou peut-être après-demain
Pour une route à écrire, une ligne dans ma main
Je m'en vais demain et le monde m'appartient
Encore un verre, amis tristes de votre sort ou du mien ?
Peut-être demain ou après-demain
Qu'importe le temps, je veux le souffle des vents
Laissez mes bagages, je n'emporte rien
Qu'un peu de courage et quelques rêves d'enfants
Je m'en vais demain pour encore avant la fin
Pour encore un peu des autres, pour une larme de rien
Mon avis : Très belle chanson , belle ballade celtique , une chanson pleine d'émotion !!
- Pas d'un pasAuteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Dan Ar Braz
Interprétée par : Dan Ar Braz
Parole :Passant, sans y penser, sans rien comprendre
Marchant sans avancer, sans même apprendre
Ignorant les poids légués, les plaies et les cendres
Laissant sa vie glisser sans se défendre
Sans une aspérité
Une ombre où s'accrocher
Tant que l'on ne sait pas
Errants, les sans racines aux destins égarés
Renoncer, découragés, tout lâcher, se rendre
Prisonniers sans bagages
Même armés de courage
Tant qu'on ne sait pas
Tant qu'on ne se regarde pas
On n'avance pas d'un pas
Tant que l'on ne se connaît pas
On n'avancera pas d'un pas
Changer les règles des jeux, changer les frontières
Parler, glosser un peu, se moquer des pères
S'exiler d'autrefois
Se dérober à soi
Mais tant qu'on ne sait pas
Tant que l'on n'est pas face à soi
On n'avancera pas d'un pas
Tant que l'on ne s'aimera pas
On n'avancera pas d'un pas
Passant, sans y penser, sans rien comprendre
Apprends, pour avancer tes plaies et tes cendres
Dan Ar Braz parle de " je m'en vais demain" et "pas d'un pas" :"Puis il y a Goldman…Jean-Jacques a eu la gentillesse de rédiger une petite chronique sur la mémoire des "Volets blancs".
Goldman, c’est un ami. J’apprécie sa manière d’être, de travailler. On s’est rencontré. On a discuté, on a correspondu.. Quand cet album était en gestation , je l’avais vu à Brest lors d’un concert. Je lui avais dit : « Jean-Jacques, j’aimerais bien que tu m’écrives un texte » je voulais qu’il m’écrive quelque chose de profond mais d’une manière légère. C’est ce qu’il a magnifiquement fait avec « Je m’en vais demain »..
Je lui avais, en effet, confié que je n’étais pas un voyageur bien qu’on parte toujours pour quelque part… pour moi, les vrais voyageurs ,ce sont les personnes qui vont en Afrique, en Asie ou en Amérique latine soigner les miséreux, construire des écoles et parmi eux, il y a beaucoup de bretons surtout dans les domaines agricoles. Ils en parlent peu…toujours cette pudeur, ces blessures que nous ont léguées nos ancêtres.
Je vous l’ai dit j’aime les choses exprimées de manière légères.. Elles parlent aux gens sans qu’on aille chercher midi à quatorze heures..
Puis il y a la seconde chanson de Jean-Jacques. J’avais découpé des articles de presse ayant trait à l’alcoolisme et au suicide des bretons. Cette réalité me touche profondément. Je n’admets pas qu’on puisse rire de cela. Les gens se moquent de cette désespérance bretonne.
Jean-Jacques a lu ces articles et il m’a écrit un texte dans lequel il ne parle jamais de suicide. Cette chanson est terriblement belle. Quand je l’ai lue. J’étais vert. J’ai eu beaucoup de mal à la chanter jusqu’au bout."
Source du site officiel :
http://www.danarbraz.com/ Dan Ar Braz parle de jean jacques Goldman : Dan Ar Braz : Ce qui m'intéresse d'abord dans JJG, c'est l'homme qu'il est, avec sa façon d'agir, par rapport à sa notoriété. Si un nombre bien supérieur d'artistes faisaient comme lui, alors ils seraient plus en phase avec la réalité du monde. J'ai rencontré Jean-Jacques il y a quelques années à Brest. Ressentant des similitudes dans nos manières d'être, je lui ai demandé s'il voulait bien m'écrire un ou deux textes. Il a accepté... et touché dans le mille. Ses mots, c'est le summum des cadeaux.
Le Télégramme de Brest, 12 novembre 2003--------------------------------------------------------------------------------
Dan Ar Braz : Jean-Jacques a eu la gentillesse de rédiger une petite chronique sur "La mémoire des volets blancs". Goldman, c'est un ami. J'apprécie sa manière d'être, de travailler. (...) Quand cet album était en gestation, je l'avais vu à Brest lors d'un concert. Je lui avais dit "Jean-Jacques, j'aimerais bien que tu m'écrives un texte". (...) J'avais découpé des articles de presse ayant trait à l'alcoolisme et au suicide des Bretons. Cette réalité me touche profondément. Je n'admets pas qu'on puisse rire de cela. Les gens se moquent de cette désespérance bretonne. Jean-Jacques a lu ces articles et il m'a écrit un texte dans lequel il ne parle jamais de suicide. Cette chanson est terriblement belle. Quand je l'ai lue, j'étais vert.
Dossier de presse, novembre 2003