Plus fort la basse!
"Je ne lis pas la musique"! Pardon, voulez-vous répéter s'il vous plaît! Claude Le Péron est le bassiste de JJG depuis + de 20 ans sans savoir lire une note. Si!
Portrait d'un Nantais, excellent musicien, vrai modeste, et fin palais à ses heures perdues.
"Ca m'a pris par surprise quand j'étais tout gamin" résume Claude Le Péron quand il parle de sa passion pour la musique en empruntant à JJG le début d'une de ses célèbres chansons. "Je voulais être Johnny Hallyday depuis la 1ere minute où je l'ai vu à la télé et surtout jouer de la guitare électrique. Je suis né dans la banlieue parisienne et j'ai connu le tout début du rock en 1930/1962 dans les maisons de jeunes du quartier dont celle de Nogent sur Marne. J'y ai rencontré un garçon toujours assis sur un radiateur, habillé d'un gros manteau et qui jouait de la bossa nova sur sa guitare. Il s'appelait Lucien, plus connu aujourd'hui sous le nom de Laurent Voulzy. J'ai été son bassiste puis celui d'Alain Souchon jusqu'en 1983, date à laquelle j'ai commencer à jouer avec JJ."
"Envoles-moi"
"On est parti sur 'Envoles-moi'", poursuit Claude Le Péron. "JJG sortait un 45 tours tous les trois mois. On a senti la pression monter surtout un soir à Marseille. Quand la lumière s'est éteinte, les hurlements du public à 80% féminin et adolescent nous ont percé les oreilles. JJ m'a serré le bras en me disant: 'cette fois, Claude, c'est parti' et j'ai réalisé ce qu'était la goldmania. Quand je rentrais chez moi à Nantes, il y avait une 20aine de gamins assis sur le muret qui attendaient que je leur raconte les concerts de JJ. En 1983 il travaillait toujours dans un magasin de sport à Montrouge, il adorait faire les inventaires jusqu'au jour où les fans l'ont retrouvé dans les rayons!".
De JJG connu pour sa discrétion, Claude Le Péron dira seulement qu'il est un perfectionniste, un acharné de travail, de tennis et de sport en général et qu'il ne fait rien à moitié.
Il verse systématiquement les indemnités qu'il perçoit quand la presse à scandales l'agresse aux restos du coeur. Quand il est en tournée il est inapprochable car il ne pourrait plus s'arrêter, mais en dehors il est toujours abordable. Sa musique et ses textes disent le reste.
L'après JJ
En 2003, JJG décide d'arrêter sa carrière à la grande surprise de Claude Le Péron. Il projette cependant de revenir sur scène en 2011 pour fêter ses 60 ans si tous ses musiciens sont partants. Claude Le Péron continue son propre chemin. Quand il n'est pas goûteur attitré de la cuisine réunionnaise de son épouse qui a ouvert un stand au marché de Talensac, il joue au sein de son groupe 'Dave Mackey tree-o' composé d'un batteur américain, Dave Mackey et d'un guitariste de Rezé, Meivy.
"Si JJ ne jouait pas à Nantes c'est parce qu'il n'y a pas de salle appropriée pour des concerts d'envergure. Comme disait Souchon, on ne joue pas au basket à l'Olympia, pourquoi à Nantes les concerts ont-ils lieu dans une salle de sport? Les Nantais et les artistes méritent mieux"!Ce qui fut dit sera fait. Le Zénith de Nantes devrait ouvrir ses portes en 2006, un argument de poids pour encourager Claude Le Péron, JJG, Michael Jones et toute l'équipe à revenir sur scène avant 2011, non?
Véronique Mahé
Voilà j'ai pris cet interview sur le site d'autre-part, et c'est Clara sisco qui en est l'auteur.
Voici le lien :
http://forum.autrepart.info/viewtopic.php?t=4228Par contre j'ai des doutes pour le 1930 du début je pense à une erreur de frappe